Pour cette édition 2023 du Festival de Cannes, le cinquième long métrage de la cinéaste Kaouther Ben Hania est le seul film arabe à être en course dans la compétition officielle des longs métrages. Kaouther Ben Hania figure également sur une liste de sept femmes qui seront en lice avec l’Autrichienne Jessica Hausner, les Françaises Justine Triet, Catherine Breillat et Catherine Corsini, l’Italienne Alice Rohrwacher et la Franco-Sénégalaise Ramata-Toulaye SY.
La scénariste-réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, sélectionnée avec son dernier long métrage documentaire «Les filles d’Olfa» (2023) dans la compétition officielle de la 76e édition du Festival de Cannes (16-27 mai 2023), a été reçue mercredi 10 mai 2023 par la ministre des Affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, pour la féliciter ainsi que toute l’équipe artistique et technique pour cette nouvelle aventure cannoise commencée en 2014 avec son tout premier long «Le Challat de Tunis» avant de poursuivre ses succès et rejoindre la cour des grands en 2023 dans une liste qui réunit en tout 21 longs-métrages en lice pour la Palme d’Or 2023, qui sera décernée le 27 mai prochain par le jury de Ruben Östlund.
Pour cette édition 2023 du Festival de Cannes, le cinquième long métrage de la cinéaste est le seul film arabe à être en course dans la compétition officielle des longs métrages. Kaouther Ben Hania figure également sur une liste de sept femmes qui seront en lice avec l’Autrichienne Jessica Hausner, les Françaises Justine Triet, Catherine Breillat et Catherine Corsini, l’Italienne Alice Rohrwacher et la franco-sénégalaise Ramata-Toulaye SY.
Zoom sur un parcours à Cannes : 4 films, 3 distinctions et deux fois membre et présidente de jury
C’est à la 67e édition du festival de Cannes en 2014 que Kaouther Ben Hania a fait son entrée avec son premier long-métrage «Le Challat de Tunis» (documentaire-drame-comédie). Projeté le 15 mai 2014 en première internationale et mondiale, ce film, avec lequel elle commence le format long, avait connu le premier jour une grande affluence sur la Rue Felix-Faure d’où la décision a été prise pour l’ouverture d’une deuxième salle des Arcades dotée d’une capacité totale de 460 places et de trois écrans.
Ce film a été sélectionné dans l’une des sections indépendantes non compétitives à savoir l’ACID, l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion, une sorte de laboratoire pour la création et la diffusion, organisant depuis 1993 une section parallèle au Festival de Cannes afin de mettre en lien des auteurs avec des milliers de professionnels.
Après son deuxième long métrage documentaire «Zaineb n’aime pas la neige» en 2016, elle signe une troisième œuvre «La Belle et la Meute» (drame-policier) en 2017 avec lequel elle entame une prestigieuse carrière internationale en sélection officielle au Festival de Cannes 2017, dans la catégorie «Un Certain Regard» (section parallèle compétitive mettant l’accent sur des œuvres singulières et originales dans leurs propos et leur esthétique compétitive) et remporte le Prix de la meilleure création sonore pour la musique signée Amine Bouhafa.
En 2018, le Centre du cinéma arabe, en marge de la 71e édition du festival de Cannes, décerne à l’actrice tunisienne Meriyem Ferjani le prix de meilleure actrice de la deuxième édition du prix annuel des critiques, pour son rôle dans le long métrage «Ala Kaf Ifrit» (la belle et la meute), un film qui a été choisi par le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci) pour représenter la Tunisie dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère des Oscars 2019.
En 2021, Ben Hania, membre du jury des courts métrages et du concours des films d’école de la Cinéfondation (section œuvrant pour la diversité de la jeune création et les tendances du cinéma de demain), a décroché le Prix des Critiques (The critics awards) du meilleur scénario pour son film «L’homme qui a vendu sa peau», son avant-dernier long-métrage (2019), sélectionné à la Mostra de Venise 2020 (Prix du meilleur acteur) et nommé pour l’Oscar du meilleur film international en 2021.
L’an d’après, en 2022, la cinéaste a été choisie présidente du jury de la semaine de la Critique (section indépendante non compétitive, organisée par le syndicat français de la critique de cinéma), créée depuis 1962, et mettant à l’honneur les premiers et deuxièmes longs métrages des cinémas du monde entier.
En 2023, elle signe en tant que scénariste, monteuse et réalisatrice, une présence en force au Festival de Cannes avec une coproduction Tunisie-France-Allemagne-Arabie Saoudite. Dans une musique de film d’Amine Bouhafa, «Les filles d’Olfa» réunit dans les rôles principaux Hend Sabri (rôle principal Olfa) Nour Karoui, Ichraq Matar et Majd Mastoura. La vie d’Olfa, Tunisienne et mère de 4 filles, oscille entre ombre et lumière. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent.
Pour combler leur absence, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque, dans ce docu-fiction, des actrices professionnelles et met en place un dispositif de cinéma hors du commun afin de lever le voile sur l’histoire d’Olfa et ses filles.
Un voyage intime fait d’espoir, de rébellion, de violence, de transmission et de sororité qui va questionner le fondement même de nos sociétés.
La sortie en salle de «Les filles d’Olfa», cinquième long-métrage de Kaouther Ben Hania, est prévue pour le 5 juillet 2023.